Parmi les pays d’Asie du Sud-Est, le Vietnam abrite probablement l’un des répertoires les plus riches de biotopes tropicaux, à la fois en termes de plantes et de micro-organismes.
Le pays compte plus de 12 000 espèces de plantes, dont près de 4 000 sont utilisées en médecine traditionnelle. Depuis des milliers d’années, les plantes médicinales sont utilisées dans les structures de soins du pays. Cependant, la grande majorité d’entre elles n’ont pas encore livré tous leurs secrets.
C’est ce contexte que le Marc Muller de l’ULiège a choisi pour développer, entre 2017 et 2022 et en collaboration avec la Faculté de Biologie de l’Université nationale du Vietnam, un projet interdisciplinaire visant à valoriser le potentiel des plantes, tant sur le plan médical, que toxicologique et économique.
Un groupe de travail multisectoriel a été créé pour identifier de nouvelles plantes médicinales. Les informations recueillies sont aujourd’hui disponibles dans une base de données utile pour l'exploitation future de ces ressources naturelles à des fins thérapeutiques ou commerciales.
Les procédures d’extraction des plantes médicinales sont à présent normalisées et appliquées, ce qui permet de nouvelles opportunités d’utilisation.
Une des réussites du projet est d’avoir validé le pouvoir médicinal des plantes. Une autre est d’avoir répondu aux demandes et attentes des communautés locales et des tradipraticiens avec qui les échanges ont été fructueux.
Grâce à ce projet, la commercialisation de nouveaux produits est également prête.
L’ensemble des résultats du projet a été présenté le 8 novembre 2022 lors d’une conférence internationale Exploring the medical, eco-toxicological and socio-economic potential of natural extracts in Nothern Vietnam.
Douze articles scientifiques parus dans des revues internationales font état des recherches et des résultats obtenus dans le cadre de ce projet ayant également mobilisé les Professeurs Patrick Kestemont (UNamur), Pierre Duez (UMONS) et Jacques Dommes (ULiège).
Le magazine « Sous la loupe » du Ministère des affaires étrangères et de la Coopération au développement fait également écho au pouvoir médicinal des plantes que ce projet a permis de confirmer scientifiquement.