Face aux défis énergétiques croissants, le projet SUNRISE vise à doter Cuba d’un cadre scientifique et technique innovant pour planifier sa transition énergétique de manière durable, en développant des outils de modélisation adaptés à ses réalités territoriales, économiques et sociales.
Pour cela, il vise d’abord à construire une base de connaissances techniques solides sur les ressources énergétiques renouvelables disponibles dans le pays, en particulier le vent et la biomasse.
Ensuite, le projet prévoit de concevoir et de tester des modèles « grey-box », combinant modélisation physique et apprentissage automatique, pour produire des analyses fiables dans un contexte de données limitées. L’un des objectifs-clés est également de développer un outil d’aide à la décision pour simuler divers scénarios énergétiques et appuyer les choix politiques et industriels.
Par ailleurs, le projet entend évaluer les impacts sociaux, économiques et environnementaux de ces scénarios afin de favoriser des politiques inclusives et acceptables.
Enfin, SUNRISE prévoit le transfert de compétences à travers la formation de chercheurs (trois doctorants et un post-doctorant), l’équipement scientifique local, la création d’un MOOC, la mise en place d’ateliers de concertation avec les parties prenantes, et la diffusion des résultats via une plateforme open data.
Pour Axel Coussement, coordonnateur belge du projet, "Cuba est une île à l’histoire très particulière, où la vie reste fortement contrainte, notamment en raison du blocus américain. Bien que disposant de toutes les ressources nécessaires pour viser un mix énergétique 100 % renouvelable — la plupart des pays des Caraïbes sont d’ailleurs quasi autonomes en énergie —, le pays est enfermé dans un cercle vicieux : manque d’investissements, infrastructures vieillissantes et forte dépendance au pétrole, ce qui engendre des coûts élevés. Le projet SUNRISE vise à briser ce cycle, en s’appuyant autant que possible sur les ressources locales, afin de réduire les besoins en capital extérieur et de préserver la souveraineté énergétique de l’île."