Le paludisme demeure à ce jour un problème majeur de santé publique en RDC en dépit des interventions réalisées ces dernières décennies. Le rapport mondial sur le paludisme publié en 2018 rapporte que le pays a totalisé à lui seul 12 % des cas mondiaux de paludisme et 11% des décès.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le présent projet. En effet, l’expansion ou l’apparition en Afrique de souches plasmodiales résistantes à l’artémisinine, molécule centrale de la stratégie thérapeutique actuelle, demeure à ce jour l’une des plus grandes préoccupations dans la lutte antipaludique, justifiant une surveillance périodique.
Certaines pratiques des populations pourraient accélérer la survenue de ce phénomène en RDC. C’est le cas de la prise régulière des tisanes à base de plantes contenant de l’artémisinine (Artemisia afra et Artemisia annua).
La communauté scientifique est à ce jour divisée sur cette pratique, certains en arguant les bienfaits, d'autres mettant en garde contre les dangers liés à l'émergence des résistances. Ce projet vise à contribuer à fournir des évidences scientifiques permettant de trancher sur cette question. Le projet propose une stratégie multidisciplinaire ciblant tant l'humain (anthropologie), la plante (pharmacognosie) que le parasite (biologie moléculaire) pour collecter et analyser des informations pertinentes.
Photos : Université Kongo
- Design des protocoles d'échantillonnage et de l'approche intégrée Santé publique
- Réalisation d'une étude CAP sur les connaissances, attitudes, pratiques et perceptions liées à l'Artemisia
- Réalisation d'une étude socio-économique de la chaîne de valeurs des traitements antipaludiques
- Evaluation de l'activité anti-plasmodiale des échantillons d'Artemisia collectés par tests in vitro
- Création et opérationnalisation d'une plateforme regroupant les académiques, les acteurs de la santé et de la société civile
- Réalisation de sessions d'échange Sud-Sud entre intervenants de PRD travaillant sur des sujets similaires