Le diabète constitue un enjeu de santé publique majeur au Cameroun, où près de 6,6 % de la population est touchée, souvent sans le savoir. Faute d’infrastructures suffisantes et de spécialistes, le dépistage et la prise en charge restent largement insuffisants.
En réponse à ce constat, ce projet vise à améliorer le dépistage et la prise en charge du diabète en développant un capteur d’acétone performant, abordable et non-invasif, capable de détecter précocement l’acidocétose diabétique via l’haleine humaine.
Pour cela, le capteur sera conçu à partir de matériaux locaux, notamment des ligands biosourcés et des argiles, favorisant ainsi une production adaptée au contexte camerounais. Dans un second temps, il sera intégré dans un dispositif innovant de type « nez électronique » permettant un dépistage mobile, rapide et utilisable sur le terrain (« point-of-care »).
En parallèle, une étude en santé publique analysera les facteurs confondants de l’acétone comme biomarqueur, tandis qu’un travail en anthropologie médicale permettra de mieux comprendre les conditions sociales et culturelles d’appropriation de l’outil par les patients et professionnels de santé.
Enfin, le projet prévoit une compilation des données techniques, juridiques et réglementaires nécessaires à la création d’une filière camerounaise de production et de commercialisation de cet outil de diagnostic, contribuant à terme à une meilleure autonomie sanitaire du pays.