Au Cambodge, le poisson contribue de manière significative à la sécurité alimentaire nationale en tant que principale source de nourriture et de revenus. En effet, 36% de la population cambodgienne travaille dans le secteur de la pêche.
Parmi les produits phares, les poissons d’eau douce transformés selon des méthodes traditionnelles. Ces produits sont destinés aux marchés nationaux et internationaux. Cependant, ils peuvent avoir un effet négatif sur la santé du consommateur en raison de la présence de contaminants chimiques et biologiques.
Une législation sur l’hygiène alimentaire existe, mais elle n’est pas vraiment appliquée par les producteurs de denrées alimentaires. Les connaissances de ces derniers en matière de gestion de la qualité et de la sécurité des aliments doivent encore être améliorées.
"Le projet CAMBOFISH ambitionne de contribuer au développement de chaînes de valeur aquacoles durables au Cambodge, explique Marie-Louise Scippo (ULiège), promotrice du projet. Il vise en particulier l'amélioration de la qualité sanitaire et nutritionnelle des produits de l’aquaculture et de la pêche. Le projet ciblera deux types d’innovations : le développement d'espèces de poissons à haute valeur nutritionnelle d’une part, et l'amélioration des techniques de transformation du poisson, d’autre part."
Les procédés de fumaison seront améliorés car les procédés traditionnels génèrent des composés cancérigènes. Des recherches permettront également d'améliorer les procédés de fermentation, actuellement très allergéniques.
À long terme, les améliorations prévues par ce projet devraient augmenter les moyens de subsistances, les profits et les bénéfices des parties prenantes, en particulier avec le soutien du gouvernement, des associations et de l’industrie.
- Mettre en place un cadre de collaboration avec certains pisciculteurs ;
- Analyser les perceptions, les attitudes, les préférences et les modes de prise de décision des agriculteurs face aux innovations passées et présentes ;
- Examiner les espèces de poissons locales pour leur capacité à convertir l’ALA en DHA ;
- Cibler les plantes indigènes locales (espèces oléagineuses négligées mais non protégées ou non menacées) pour leur teneur en oméga-3 comme sources alternatives d’huile végétale riche en ALA ;
- Évaluer les meilleures combinaisons poisson-huile végétale dans des conditions contrôlées imitant la situation réelle.
Trois thèses de doctorat seront réalisées dans le cadre de ce projet:
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le développement d'espèces de poissons à haute valeur nutritionnelle;
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l'amélioration des techniques de transformation du poisson, d’autre part;
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l’étude de l’acceptation de l’innovation par les parties prenantes.