Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) renferment des substances toxiques et représentent un risque pour l’environnement et les populations si leur gestion n’est pas maitrisée. Ils constituent également une mine urbaine de métaux valorisables par recyclage.
Au Burkina Faso, l’accès à l’énergie est reconnu comme un pilier stratégique du développement économique et social car il répond aux besoins de base de la population. La disponibilité de l’électricité est capitale, mais elle reste toutefois inaccessible pour une partie des populations avec de fortes disparités entre les zones urbaines et rurales.
Ce projet permettra d’étendre le savoir-faire du Centre de récupération et de valorisation des métaux (CERVAM) à la problématique des piles et batteries. Au vu de l’accroissement des besoins énergétiques du pays, couverts en majeure partie par le recours à des dispositifs décentralisés de stockage d’énergie, cet élargissement de compétences est devenu indispensable.
"Via ce projet, explique Thomas Doneux, promoteur de ce projet de recherche, nous espérons renforcer les compétences du Centre de récupération et de valorisation des métaux (CERVAM), créé grâce à un précédent projet PRD-ARES, afin de doter le Burkina Faso d'une expertise scientifique pluri-disciplinaire (chimie, ingénieurie, socio-économie) dans le domaine de la gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE). En partenariat avec les universités et les acteurs de terrain, l'accent de ce projet sera mis sur les batteries usagées."
À terme, ce travail contribuera à répondre à une problématique de développement durable et de santé publique liée aux besoins énergétiques accrus de la population.
- Mettre au point et optimiser un procédé de mise en solution et récupération de métaux précieux à partir de cartes électroniques usagées ;
- Mettre en œuvre des recherches pour la valorisation de métaux contenus dans les piles et batteries usagées par solvométallurgie ;
- Réaliser des analyses sociologique et socio-économique de l’usage des DEEE au Burkina Faso ;
- Compléter les équipements de recherche du CERVAM ;
- Renforcer la capacité des enseignants/chercheurs dans les domaines de la gestion de DEEE ;
- Dispenser un enseignement en matière de protection et valorisation des résultats de la recherche.