La coopération académique entre le Maroc et la Belgique a proposé l’un de ses plus beaux visages le 6 mai 2022 lors de la rencontre-colloque « L’artisanat comme facteur de développement économique et social des femmes ».
Deux écoles supérieures, la Haute Ecole Condorcet en Belgique et ARTCOMSUP au Maroc, ont mobilisé leurs étudiant·e·s en arts appliqués et design pour décliner le sujet en six approches créatives. Chacune d’elle, par son concept et sa qualité artistique, a donné vie à un site web, une affiche, un livre et à divers supports d’exposition soutenant l’émergence de l’artisanat marocain en tant que levier de développement économique et d’émancipation des femmes.
Deux enseignantes, Carole Bayet (HE Condorcet) et Hind Raouf (ARTCOMSUP), ont imaginé puis encadré ce projet, mais sa concrétisation a reposé sur les épaules d’une vingtaine de jeunes belges et marocains.
Lors d’un séjour dans le Rif au Nord du Maroc, les jeunes ont rencontré les potières tsouls afin de mieux connaître leur histoire et l’originalité de leur artisanat.
A Mons ensuite, ils ont finalisé l’approche artistique des différents supports utilisés pour valoriser ce travail ancestral, trop peu connu et trop faiblement valorisé.
La présentation des travaux au public a été un moment riche en émotion. Concrétisant des semaines de réflexion et de collaboration artistique, ils témoignent d’une parfaite maîtrise des disciplines artistiques et médiatiques utilisées. Ils reflètent aussi et surtout une profonde amitié entre des jeunes qui, avant ce projet, méconnaissaient leur pays et leur culture respective.
La journée a aussi été l’occasion d’écouter Francesca Cominelli, Maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Stéphanie Crabeck, enseignante chercheure à la HEPH-Condorcet, qui ont proposé un regard croisé nord et sud sur la portée économique, socio-culturelle et environnementale de l’artisanat féminin.
Retour sur cet événement avec ce reportage et les divers témoignages.