La République démocratique du Congo, et notamment sa région enclavée du Kasaï-Oriental, est particulièrement vulnérable aux maladies infectieuses émergentes et réémergentes (MIER), notamment d’origine virale.
Face à l’insuffisance des infrastructures diagnostiques et de surveillance, ce projet propose de mettre en place un système de surveillance virale en temps réel, fondé sur une approche One Health et mobilisant activement les communautés locales.
Cette initiative repose sur une collaboration intersectorielle impliquant le ministère de la Santé, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), les universités et la société civile. Elle vise à renforcer la préparation locale face aux épidémies, tout en contribuant aux politiques de santé publique grâce à l’ancrage de pratiques de veille et de réponse durable.
Pour Niko Speybroeck et Evariste Tshibangu, les deux coordonnateurs de cette recherche, « en ciblant le Kasaï-Oriental, région enclavée du centre de la RDC, le projet vise à renforcer la capacité locale à détecter et répondre rapidement aux menaces virales émergentes, contribuant ainsi à la préservation de la santé mondiale. La création d’une unité de surveillance virale, la formation multisectorielle de chercheur·e·s, technicien·ne·s et agent·e·s de santé, ainsi qu’une collaboration étroite entre institutions, société civile et autorités sanitaires doivent permettre, à terme, une meilleure préparation face aux futures pandémies. »