Le manioc est une culture essentielle pour des millions de personnes en RD Congo et au Rwanda, mais sa productivité reste limitée par des semences de faible qualité, la propagation de maladies virales et l'accès limité à des variétés améliorées.
Dans ce contexte, ce projet vise à renforcer durablement le système semencier du manioc dans les deux pays, en réponse à ces défis majeurs rencontrés par les producteurs.
L’objectif est donc d’améliorer la production, la distribution et le contrôle qualité des semences en s’appuyant sur une approche participative impliquant agriculteurs, chercheurs, coopératives et décideurs politiques.
Le projet prévoit aussi d’analyser la chaîne de valeur actuelle des semences de manioc, d’identifier les contraintes rencontrées, et de développer des stratégies ciblées pour y remédier, notamment via l’installation d’écoles de terrain pour les producteurs.
Il ambitionne également d’augmenter la production de semences saines, en testant des techniques innovantes de multiplication et de traitement contre les maladies.
"Nous allons travailler sur les pépinières afin d´améliorer leur performance et de fournir du matériel végétal de qualité qui est également résistant aux maladies, expliquent Hervé Vanderschuren et Vincent de Paul Bigirimana, les deux coordonnateurs du projet. Nous allons travailler sur le manioc comme plante référence mais nous anticipons que nos travaux auront aussi des applications pour d´autres cultures telles que les bananiers."
Par ailleurs, le projet doit aussi mettre en place ou renforcer les normes de qualité semencière dans les deux pays, avec la création d’un centre d’expertise pour le diagnostic phytosanitaire en RDC.
L’ensemble de ces actions vise à garantir un meilleur accès à des semences de qualité, favoriser une agriculture plus résiliente et améliorer la sécurité alimentaire à l’échelle régionale.
