A l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ), les Doctoriales font partie des événements majeurs de l’année académique. De 19 au 21 juin 2024, elles ont réuni plusieurs dizaines de chercheurs et chercheuses du Burkina Faso, mais aussi du Niger, du Bénin et de Madagascar.
Le rendez-vous est désormais incontournable pour la communauté académique de l'Afrique de l'Ouest. Les Doctoriales de l’UJKZ permettent non seulement aux doctorant·es de présenter le progrès de leurs recherches mais aussi d’interagir entre eux et avec les enseignant·es-chercheur·es de nombreuses disciplines. La dimension internationale, plus marquée chaque année, témoigne de la volonté de l’université de faire rayonner sa propre recherche, tout en s’ouvrant à d’autres horizons scientifiques.
Avec pour thème «Appropriation de son projet de thèse comme gage de réussite des études doctorales», cette édition 2024 a mobilisé quatre écoles doctorales, mettant en valeur les thèses dans les domaines suivant : Sciences de la Vie et de la Terre, Sciences exactes et Appliquées, Sciences de la santé et Lettres, Sciences Humaines et Arts et Communication.
Avec Issa Some, le Professeur Balé Bayala est l’un des artisans de cet événement académique qui renforce la qualité de la recherche de son université. Il nous rappelle l’importance de ce rendez-vous annuel.
Agrora 360 : Quel était l'objectif de cette édition et les axes thématiques qui ont été abordés ?
Balé Bayala : L’objectif de cette édition 2024 était de permettre aux doctorant·es d’avoir les rudiments essentiels pour bien concevoir et rédiger leurs projets de thèse ce qui permettra de renforcer leurs capacités dans le processus de réalisation de leurs thèses.
A360 : De manière générale, quelles sont les attentes de l'UJKZ par rapport à un tel rassemblement scientifique ?
B.B : La priorité est de permettre la production de thèses de meilleure qualité, année après année. Deuxièmement, nous avons des attentes sur le plan méthodologique. La rédaction d’une thèse est un long processus. De bonnes connaissances méthodologiques constituent un tout indéniable pour maîtriser la qualité et le timing. Cela évite que les thèses de doctorat débutent et n’arrivent pas à terme. Enfin, chaque édition des doctoriales apporte une plus grande visibilité aux activités de recherche de l’université Joseph Ki-Zerbo.
A360 : Et pour les doctorant·es, quelle est la plus-value d’y participer ?
B.B : Le fait que le doctorant présente son projet de thèse à un jury composé de spécialistes, l’aide à mieux murir son projet et surtout à le réorienter si nécessaire.
A360 : Cette année encore, l’édition était internationale avec, notamment, la participation de chercheur·es du Niger, du Bénin et de Madagascar. Pourquoi cette dimension internationale est-elle importante pour l'UJKZ ?
B.B : La participation de collègues d’autres universités africaines - et belges également - permet le renforcement de la coopération scientifique et la valorisation d’une collaboration sud-sud importante à nos yeux et que l’ARES encourage. Les doctoriales sont une opportunité unique de renforcer la coopération entre ces divers pays, ce qui permet aux doctorant·es de ces pays d’échanger sur leurs travaux et de construire un réseau.
A360 : Justement, que deviennent les doctorant·es de l'UJKZ ? L'institution parvient-elle à les engager et maintient-elle le contact ?
B.B : Après l’obtention de leur diplôme de doctorat, les doctorant·es de l’UJKZ sont remis au service de l’état burkinabé et du privé. Ces docteurs sont recrutés soit dans les universités du pays, soit dans les structures de recherche. Ces docteurs peuvent également servir dans le privé ou à l’international. Notre université a mis en place une plateforme d’alumni, permettant d’interagir avec l’ensemble des docteurs sortis de l’UJKZ.
Photos : UJKZ