Du 16 au 18 février 2022, l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou a organisé ses Journées doctorales axées sur les sciences de la santé, la technologie, l’informatique, les changements climatiques, les lettres, la communication et les sciences humaines. Plus de 200 doctorant·es y ont participé, faisant de cet événement annuel le rendez-vous de la recherche académique.
Les Journées doctorales constituent traditionnellement une date importante dans le parcours d’un·e doctorant·e. C’est l’occasion de pouvoir présenter l’évolution de sa thèse, de rencontrer d’autres chercheur·es et d’enrichir son réseau professionnel.
Soutenue par l'ARES dans le cadre de son programme d'appui institutionnel, l’édition 2022 a mobilisé 203 doctorants (parmi lesquelles 43 doctorantes) réunis autour d’un thème « Les Écoles Doctorales pour une grande visibilité des résultats de la recherche ».
Durant les trois jours, ce sujet a été enrichi quatre conférences :
- L’influence de la recherche dans la construction de la notoriété de l’Université, par Pr. Mamoudou H. Dicko et Pr Martin Kiendrebeogo
- Travailler et communiquer avec son Directeur de thèse, par Isabelle Halleux (ULiège)
- Protection des données à l’heure du RGPD et de la convention 108+, par Yves Poullet (UNamur)
- Comment repenser la coopération nord-sud ?, par Gaëlle Ducarme (ULB), Lara Lauwers (ULB), Dr Jacob Yarabatioula, Pr Jacques Nanema et Pr Yacouba Zerbo.
Il a aussi et surtout été traité par les 181 communications orales et 22 communications affichées, proposées par les doctorant·es de l’UJKZ, donnant une visibilité importante à leur recherche et illustrant la variété des travaux réalisés au sein des Ecoles doctorales.
« Pour l'UJKZ, explique le Professeur Balé Bayala, Responsable du Laboratoire de Physiologie Animale et Gestionnaire administratif du Programme d’appui institutionnel associant l’UJKZ et l’ARES, ces journées concourent à améliorer la visibilité de la recherche à travers la présentation des travaux, à avoir une vue générale sur l'ensemble des thèmes abordés au sein de notre institution et surtout les champs de recherche le plus en vue. Le fait que toutes les spécialités scientifiques de l'UJKZ se retrouvent en un seul lieu pendant 3 jours encourage ces spécialités à se regrouper en équipe pluridisciplinaire autour de thématiques majeures pour la société burkinabè».
Les 3 meilleures communications ont été primées et, nouveauté de l’édition 2022, un prix a été instauré pour récompenser la meilleure communicatrice. Pour les autorités de l’UJKZ, il est important de stimuler la participation des femmes au monde de la recherche au sein d’une structure où 1/3 des 650 enseignants-chercheurs sont des femmes.
Pour le Professeur Balé Bayala, de telles journées doctorales sont cruciales dans le cadre d’un parcours académique. « Pour un·e doctorant·e, cela permet d’exposer son travail au regard extérieur, afin de pouvoir apporter des amendements et de réorienter sa thèse. Cela aide à avoir présenter un travail de recherche. Car une chose est de mener des travaux en laboratoire ou de rédiger un document scientifique, et une autre chose est de savoir faire comprendre ses travaux à un public plus large. Pour les Directeurs de thèse, de telles journées permettent également d’apprécier et de mettre en perspective les diverses approches méthodologiques».
Postposées de quelques semaines en raison des événements politiques du 23 janvier 2022 ayant renversé le président Kaboré, les journées doctorales de l’UJKZ auraient dû être régionales avec l’accueil de doctorant·es venant de l’Université d’Abomey Calavi (Bénin) et de l’Université Abdou Moumouni (Niger). Cette dynamique académique régionale est repoussée à 2023, chacun·e étant convaincu·e de l’importance de développer la recherche à l’échelle de la sous-région et de favoriser la circulation régionale des savoirs doctoraux.
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