Au Burkina Faso, l’usage massif de plastiques alimentaires, notamment pour l’eau en sachet, soulève de graves enjeux sanitaires en raison de la présence de perturbateurs endocriniens (PE), des substances chimiques nocives liées à des maladies comme certains cancers ou troubles hormonaux.
Malgré une législation limitant les plastiques non-biodégradables, le manque de contrôle et de sensibilisation empêche une réelle prise de conscience.
Dans ce contexte, le projet poursuit trois objectifs. Il vise d’abord à renforcer les capacités scientifiques, techniques et humaines de l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) et de ses partenaires, afin de mieux détecter et analyser la présence de perturbateurs endocriniens dans les plastiques alimentaires utilisés.
Ensuite, il entend développer des outils pédagogiques et de sensibilisation à destination des autorités, des professionnels de la santé, des acteurs économiques et de la population, pour mieux faire connaître les risques sanitaires liés à ces substances chimiques.
Enfin, le projet cherche à mettre en place une dynamique multi-acteurs, en réunissant chercheurs, décideurs politiques, ONG et institutions publiques autour d’une réflexion commune, afin d’intégrer les résultats scientifiques dans les politiques publiques et promouvoir des solutions concrètes pour réduire l’exposition aux PE.
A terme, pour les deux coordonnateurs du projet, Cédric Delporte et Balé Bayala, "le projet renforcera les capacités scientifiques et réglementaires du Burkina Faso pour réduire l'exposition aux perturbateurs endocriniens issus des plastiques alimentaires. Il formera des experts, développera des outils analytiques innovants et mobilisera une dynamique multi-acteurs pour renforcer les politiques publiques, promouvoir des alternatives durables et sensibiliser largement la population des enjeux environnementaux et de santé."
