Peu accessible et peu connue en RDC, promouvoir la PrEP auprès du public concerné par migrations intra-nationales

Les opportunités manquées de la prévention au VIH/sida en RDC : la PrEP et les migrations (ULB- UNIKIN)
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En RD Congo, la séroprévalence au VIH au sein de la population générale est basse comparativement aux populations clés, à savoir les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), les travailleuses du sexe, les personnes transgenres, les utilisateurs de drogue injectable et les partenaires séronégatifs au sein de couple sérodiscordants.

Les jeunes hétérosexuel·les, candidat·es ou non à la migration, ne sont actuellement pas considérés comme un groupe prioritaire par rapport à la PrEP. Or, en dehors des populations clés, les jeunes d’une part et les migrant·es d’autre part, semblent particulièrement exposés au risque de contracter le VIH. En effet, bien qu’étant sexuellement actifs et ayant un comportement sexuel à risque, les jeunes n’adhèrent pas facilement aux mesures de préventions dont l’usage des préservatifs. En outre, une étude cas-témoin, a montré que chez les jeunes patients séropositifs, 90% avaient des partenaires sexuels multiples et seulement 1.5% utilisaient systématiquement les préservatifs.

En outre la RDC est un pays d’émigration et d’immigration. Ainsi, en Europe, les migrant·es africain·es subsaharien·nes sont l’un des deux groupes les plus touchés par l’épidémie, parmi eux les Congolais·es représentent un groupe significatif. Or on sait l’infection arrive le plus souvent lors du parcours de la migration (par voie de terre) et durant les 6 premières années de leur arrivée en Europe. On estime qu'entre 33% et 58% des personnes acquièrent leur infection durant les premières années de leur arrivée en Europe lorsqu’elles sont « sans-papiers ».

En outre, le parcours de migrations lui-même, qu’il soit long ou bref, est associé à diverses transactions et, ou violences sexuelles du fait de la vulnérabilité des migrants. Ce qui est aussi le cas en RDC où les conflits armés à l’est de la RDC ont généré d’importants déplacements de populations depuis 20 ans et sont associés à des violences sexuelles de grande ampleur.

 

Principales activités
  • Création et construction d’un bureau d’expertise en recherche à l’UNIKIN;
  • Renforcement des liens Nord-Sud de manière durable entre l’Observatoire du Sida et des sexualités et les Cliniques Universitaires de Kinshasa;
  • Formation d’un futur.e expert.e académique (état de l’art, organisation séminaires, enquêtes) et qui serait un des futur.es  doctorant.es pour le projet PRD;
  • Rédaction d’une revue de la littérature sur la PrEP en Afrique, le VIH et les migrations;
  • Réalisation d’une recherche quantitative à Kinshasa sur les HSH, le VIH et les expériences ou projets de migration ou de mobilité;
  • Réalisation d’une enquête qualitative sur la prescription de la PrEP auprès des migrant·es ou personnes mobiles.

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