Le paludisme et les infections sexuellement transmises (IST) sont des problèmes de santé publique majeurs en Afrique. Ils sont associés au petit poids de naissance, à la prématurité, à la morbidité et à la mortalité néonatale et maternelle. Chez la femme enceinte, la prévention du paludisme et le traitement des IST se font actuellement par des canaux séparés. Le traitement préventif intermittent (TPI) par l’association sulfadoxine-pyrimethamine (SP) est l’une des préventions majeures du paludisme tandis que les IST sont traitées par antibiothérapie.
Actuellement, il n’existe pas d’algorithme thérapeutique standard de référence pour la prise en charge des co-infections par le paludisme et les IST, alors que ces deux maladies affectent la santé de la mère et celle du nouveau-né.
Le contrôle du paludisme et des IST chez la femme enceinte permettrait néanmoins d’améliorer les issues de grossesse et réduire la mortalité maternelle et néonatale.
L’idée première de ce projet est donc de prouver l’efficacité de cette nouvelle voie thérapeutique consistant à adjoindre au traitement préventif intermittent du paludisme, un antibiotique pour la prévention des IST. Conjointement, le projet tentera d’identifier les facteurs socio-anthropologiques sur lesquels il faut agir pour améliorer la couverture et l’utilisation de cette prévention par les femmes enceintes.
- Réalisation d’enquêtes et d’essais cliniques pour mieux connaitre la co-infection paludisme-IST chez la femme enceinte;
- Renforcement des capacités des acteurs de la santé;
- Développement d’un processus de validation des résultats par les acteurs de la santé, la société civile et les communautés locales;
- Soutien à la réalisation de 2 thèses de doctorat.
- Infections sexuellement transmises : Prévention chez la femme enceinte avec l’azitromycine, démontrée par un essai clinique de phase III – Par Moussa Lingani – ULB/Ecole de santé publique (Prof Michèle Dramaix et Philippe Donnen) ;
- Infections sexuellement transmises : Epidémiologie chez la femme enceinte et corrélation avec la prématurité ou le petit poids de naissance – Par Serge Henri Zango – UCLouvain/Ecole de santé publique (Prof Annie Robert).
