La Bolivie affiche des taux de cancers du col de l’utérus parmi les plus élevés du monde. Dans la région de Cochabamba, l’une des plus pauvres du pays, près de 20 % des femmes sont touchées par cette maladie. Tous âges confondus, il s’agit du cancer le plus fréquent.
Cette situation est d’autant plus tragique que l'on peut guérir ce cancer avec plus de 99 % de succès s'il est dépisté à temps. Face à ce constat, l’Université libre de Bruxelles et l’UMSS ont donc décidé de développer un projet de recherche visant à améliorer le dépistage et le suivi des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus. Actuellement, bien que gratuit, le dépistage ne couvre pas plus de 10 % de la population féminine. L’un des objectifs du projet était donc d’améliorer ce taux de couverture.
D’une part, la sensibilisation des femmes (notamment les femmes enceintes de moins de 20 ans) du département de Cochabamba a été renforcée, les invitant à effectuer un dépistage précoce, en prélevant elles-mêmes, leur échantillon de cellules du col. D'autre part, le projet prévoyait de former des infirmières et des gynécologues, chargés d’analyser les résultats des analyses HPV, colposcopie, cytologie et de définir les protocoles de traitement. Afin de renforcer et de pérenniser le projet, deux recherches doctorales ont aussi été menées.
- Développement d’une stratégie de dépistage peu couteuse et plus sensible;
- Réalisation de deux thèses de doctorat dans le domaine des papillomavirus et de la biologie moléculaire;
- Publications internationales des résultats des recherches doctorales;
- Sensibilisation des femmes au problème du cancer du col de l’utérus;
- Activités de dépistages et d’analyses de résultats.
- Etude de l’influence de la grossesse sur la charge virale et le suivi des infections par les papillomavirus génitaux – Par Gustavo Allende – ULB ;
- Application des méthodes de détection et de génotypage des HPV à la situation bolivienne – Par Pedro Surriabre - ULiège.
