Le Niger est une des nations les plus pauvres du monde. Ce vaste pays enclavé au cœur des déserts du Sahel et du Sahara de quelque 16 millions d’habitants affiche l’un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde et est sujet à l’instabilité politique et aux chocs exogènes. Les sécheresses, notamment, placent le Niger dans une situation d’insécurité alimentaire chronique.
Le niveau de son enseignement supérieur et la recherche scientifique demeurent fragile et ne peut faire face à la forte croissance du nombre d’étudiants. L’insuffisance des infrastructures est notoire, de même que celle des crédits d’investissement et de fonctionnement. La recherche scientifique ne bénéficie pas davantage des financements de l’Etat, ni même du secteur privé. Ses contraintes se confirment d’année en année : inadaptation de la recherche aux besoins de développement, insuffisance de la gestion des ressources humaines, faiblesse du cadre institutionnel de la recherche et insuffisance des équipements.
Dans ce contexte, l’ARES a choisi de collaborer avec l’UAM, acteur important du paysage scolaire. L’objectif de la collaboration est de relever significativement le niveau de la qualité de son enseignement tout en répondant à la croissance exponentielle de ses étudiants, d’entamer la mise sur pied de véritables potentialités de recherche afin de mieux répondre aux enjeux de développement cruciaux dans ce pays parmi les plus pauvres de la planète.
Une coopération académique s’est développée dès 1999 avec l’Université Abdou Moumouni pour répondre à des enjeux spécifiques rencontrés par le Niger : les effets du changement climatique, la prévention des conflits et la sécurité alimentaire. Depuis 2014, cette coopération est complétée par un appui institutionnel destiné à relever la qualité et la pertinence de son enseignement.