Le projet s’inscrit dans la continuité de recherches menées depuis 2019 dans la région de Cusco, au Pérou.
Il vise à valoriser les acquis scientifiques et méthodologiques issus de ces travaux pour analyser et diffuser les transformations sociales, économiques et culturelles profondes qu’ont connues les communautés paysannes après la pandémie et la crise politique.
Ces bouleversements se traduisent notamment par l’essor de l’activité minière informelle, la féminisation du travail agricole et l’accentuation des inégalités et violences de genre.
Le projet propose une approche innovante en mobilisant les épistémologies quechua et des cadres de pensée décoloniaux et féministes, afin de comprendre ces mutations à partir des catégories locales et de la langue majoritairement parlée dans les communautés paysannes.

En s’appuyant sur une collaboration étroite entre universités belges et péruviennes ainsi que sur l’expérience d’ONG locales, il entend générer des débats académiques et transdisciplinaires, renforcer la formation de jeunes chercheurs, diffuser les résultats auprès des communautés et soutenir leurs capacités de décision dans un contexte de fortes pressions socio-économiques.
Pour Stéphane Leyens (UNamur) et Ruth Mercedes Garcia de Mercado (UNSAAC) qui coordonnent le projet, "l’impact attendu en termes de valorisation est triple : d’une part, approfondir la compréhension de ces transformations au prisme des épistémologies quechua ; d’autre part, partager les résultats de ces recherches au travers d’ateliers participatifs réunissant chercheurs, communautés locales et société civile, et de publications scientifiques et enfin, renforcer un réseau de chercheurs, péruviens et internationaux, travaillant sur ces thématiques."