Ce projet vise à lutter contre la malnutrition et les maladies liées à la carence en vitamine A en Afrique de l'Ouest, en mettant l'accent sur la promotion de la patate douce à chair orange, une source riche en calories et en provitamine A. Bien que des initiatives précédentes aient tenté de promouvoir cette variété au Bénin, des lacunes scientifiques et techniques ont été identifiées.
Le projet implique directement environ 600 producteurs dans la recherche participative, dont les résultats sont diffusés grâce aux ONG partenaires. De plus, un groupe de travail régional est créé pour favoriser la diffusion des résultats académiques non seulement au Bénin, mais aussi au Burkina Faso et au Niger. Le projet vise ainsi à fournir des variétés de patate douce et des pratiques agricoles recommandées, adaptées aux différentes contraintes biotiques et aux zones agroécologiques du Bénin.
Par ailleurs, le projet permet la réalisation de trois thèses de doctorat : (1) l'identification des différentes viroses touchant la patate douce au Bénin, leurs vecteurs, et les variétés résistantes, adaptées aux différentes zones agricoles du pays, (2) l'impact des maladies fongiques et le comportement des variétés en présence de ces maladies et (3) une recherche participative visant à promouvoir l'adoption de variétés résistantes et de pratiques de prévention et de traitement des maladies. Ces aspects seront abordés à la fois du point de vue agronomique et sociologique.
« Nous espérons pouvoir proposer aux agriculteurs et agricultrices des variétés de patate douce à chaire orange adaptées aux contextes agroécologiques et de production béninois, expliquent les deux coordinateurs Nicolas Desoignies (HEPHC) et Léonard Afouda (Université de Parakou). Ce projet jettera également les bases d’une filière de production de semences saines au Bénin. Au vu de la demande croissante en semences de patate douce à chaire orange et de l’offre inexistante, cette filière constitue un frein à l’expansion de cette culture dans le maraîchage béninois. »
- Accompagnement et formations des agriculteur·rice·s
- Expérimentation de nouvelles pratiques agroécologiques
- Recherche d’identification des maladies de la patate douce
- Création d’une dynamique d’échange collective entre les différents acteurs et partenaires
