L'émergence de la résistance du Plasmodium aux antipaludiques est un facteur majeur qui influence l'efficacité thérapeutique. Les données actuelles indiquent que la réduction de l'efficacité des ACTs, médicaments de première ligne, dans toute l'Afrique sont une question de temps, ce qui serait fatal pour le contrôle et l'élimination du paludisme. La surveillance au niveau génomique de la résistance potentielle aux ACTs est au coeur de ce projet, en ciblant l’action de la mobilité des personnes vers la région de Dakar au Sénégal. Son implémentation avec succès donnera lieu à un modèle à déployer ailleurs pour soutenir les Programmes de lutte contre le paludisme. Par ailleurs, la relance de l’industrie pharmaceutique au Sénégal pourra bénéficiera des protocoles des tests de susceptibilité développer dans ce projet. Les résultats obtenus permettront de nous projeter vers la conquête des financements plus importants de type PRD de l’ARES-CCD ou équivalent avec d’autres bailleurs de fonds.
Pour Jacob Souopguy (ULB) et Daoud Ndiaye (UCAD) qui coordonnent ce projet, "il est essentiel de disposer d'une méthode simple de surveillance des antipaludiques
pour gérer correctement les cas cliniques et détecter rapidement les résistances. La surveillance de la résistance potentielle aux médicaments au sein d'une population,
susceptible d'émerger sous l'effet d'une pression médicamenteuse croissante ou bien sous l’action de la mobilité vers Dakar, est une activité importante en matière de santé publique. Il va donc de soi que ce projet d'Amorce, en cas d’implémentation avec succès, sera un modèle à déployer ailleurs pour soutenir le Programme national de lutte contre le paludisme au Sénégal. Par ailleurs, la recherche de thérapies alternatives aux ACTs avec la participation à la relance de l’industrie pharmaceutique au Sénégal pourra bénéficier des protocoles des tests de susceptibilité développer dans ce projet avec les cultures in vitro de Plasmodium d’isolats cliniques. Spécifiquement, les plantes médicinales de la pharmacopée sénégalaise à effet antipaludiques pourront bénéficier de nos techniques pour développer de nouveaux médicaments. Le réseautage actuel de collaboration avec le Sénégal sur la lutte contre le paludisme sera étendu. Enfin, les résultats de ce projet Amorce permettront de nous projeter vers des financements plus importants de type PRD de l’ARES ou équivalent avec d’autres bailleurs de fonds."