La baie de La Havane, est l'un des plans d'eau les plus pollués des Caraïbes, entraînant d'énormes répercussions sur l'économie, la société, les finances, la biodiversité et les écosystèmes cubains.
Les causes principales de cette pollution sont le déversement des égouts de la ville et certaines activités industrielles, provoquant un enrichissement du milieu en nutriments, c'est-à-dire une croissance excessive de phytoplancton et d'algues, et réduisant l'oxygène dans l'eau, mettant en danger l'écosystème. De plus, la présence invisible de microplastiques en suspension aggrave cette situation.
Le pays fait face à des défis majeurs pour surveiller la qualité de son eau et sensibiliser la population à mieux comprendre les causes de la pollution et à participer à la gestion environnementale. Les obstacles incluent le manque d'infrastructures, d'outils, de méthodologie de surveillance ainsi qu’un nombre insuffisant de points de captation. L'accès limité aux données fiables complique également la situation, tout comme le manque de sensibilisation environnementale et de capacités de surveillance.
Dans ce contexte, l’objectif global est de contribuer à l'amélioration de la qualité de l'eau dans les baies cubaines grâce à l'utilisation de technologies à faible coût. Bien que le projet soit principalement axé sur la baie de La Havane, la méthodologie interdisciplinaire mise en œuvre et la technologie durable et peu coûteuse pourraient contribuer à l'amélioration de la qualité de l'eau dans toutes les baies cubaines.
Pour les deux coordinateurs Denis Terwagne (ULB) et Ernesto Altshuler (Université de La Havane), «la surveillance de la qualité de l’eau dans la baie de La Havane implique des exigences techniques et des méthodes de surveillance, telles que le contrôle in situ et permanent de la qualité. L’enjeu de ce projet est l’appropriation de ces techniques par les partenaires cubains avec une approche biologique, chimique, physique et sociologique. »
- Développement d’outils de surveillance de la qualité de l’eau à faible coût ;
- Amélioration de l’utilisation de bouées (en labo et sur le terrain) ;
- Renforcement des capacités scientifiques et expérimentales de surveillance de la qualité de l’eau ;
- Sensibilisation des acteurs publics et des communautés locales.
