Depuis 2012, le Sénégal s'est résolument tourné vers les énergies renouvelables pour diversifier son approvisionnement énergétique. L'objectif est d'augmenter la production, en particulier les énergies intermittentes, conformément aux engagements pris lors de la COP 21.
L’ambition est de produire 30% de la demande en énergie via le renouvelable. Cependant, cette transition majeure représente un défi de taille pour la stabilité du réseau électrique sénégalais, du fait de la nature fluctuante des énergies renouvelables.
Ce projet va se concentrer sur quatre aspects cruciaux pour faciliter cette intégration. Tout d'abord, il vise à garantir la stabilité de la fréquence électrique. Ensuite, il aborde la gestion des variations imprévisibles liées aux énergies renouvelables dans l'exploitation du réseau. De plus, une utilisation de micro-réseaux pour les zones isolées est envisagée. Enfin, les aspects économiques sont également pris en compte.
Pour répondre à ces défis, des cours et séminaires seront organisés pour sensibiliser et former les acteurs impliqués dans cette transition énergétique prometteuse. Le projet prévoit également la réalisation de quatre thèses de doctorat. A terme, les obstacles entravant l'intégration réussie des énergies renouvelables dans le réseau électrique sénégalais devraient surmontés.
« Le Sénégal s’est engagé depuis 2012 dans la diversification du mix énergétique intégrant les énergies renouvelables, précisent les coordinateurs Pierre Henneaux (ULB) et Ababacar Niang (UCAD). L'augmentation des capacités de production grâce à l'utilisation de sources d'énergie renouvelables, en particulier l’accroissement de la part des énergies renouvelables intermittentes constitue aussi un objectif stratégique, en ligne avec les engagements du Sénégal à la COP 21. Ce plan de production ambitieux des Énergies Renouvelables (EnR) implique un taux de pénétration de celles-ci en termes de capacité installée supérieure à 30% vis-à-vis de la demande à la pointe en 2021, et qui continuera de croître par après. Dans ce contexte, ce projet vise à s’attaquer aux défis pouvant empêcher l’intégration massive des EnR dans le réseau électrique du Sénégal. Il est important de souligner que les thèses de doctorat viseront à développer des méthodes et outils permettant cette intégration massive, que ce soit au niveau du maintien de l’équilibre entre production et consommation et la stabilité en fréquence et de la gestion du caractère variable et incertain des EnR au niveau de l’exploitation et de la planification du réseau. Elles seront réalisées en co-tutelle entre l’ULB ou l’ULiège et l’UCAD et en collaboration avec l'ISIB, ainsi qu’avec la Société nationale d’Electricité du Sénégal (Senelec), pour être en phase avec les problèmes rencontrés concrètement au sein du réseau électrique du Sénégal.»
- L’établissement d’une collaboration forte (et une relation de confiance) avec la Senelec ;
- Le renforcement des capacités scientifiques d’intégration durable d’énergies renouvelables dans le réseau électrique sénégalais ;
- Le développement d’une communication, d’une dissémination et exploitation des résultats du projet, afin de maximiser son impact.
